L’existence d’un préjudice pour le salarié et l’évaluation de celui-ci relèvent du pouvoir souverain d’appréciation des juges du fond (Soc. 13/04/2016). Ainsi, s’agissant d’une demande de dommages et intérêts pour remise tardive du certificat de travail et de bulletins de paie, le salarié doit établir la réalité et l’étendue du préjudice dont il demande réparation. Cette solution formulée dans des termes généraux et largement publiée pourrait constituer un revirement de jurisprudence si elle illustre l’abandon par la Cour de cassation de sa position antérieure selon laquelle certains manquements de l’employeur « causent nécessairement un préjudice au salarié » (absence de visite médicale d’embauche, non-respect de la procédure de licenciement, absence de mention de la convention collective applicable sur les bulletins de paie, etc.). A suivre… Sophie WATTEL et Anna JACQUET
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